Thursday, June 17, 2004

Je m’asseois lentement à une des nombreuses tables vides a la terrasse de l’ancien Hotel Raffles, vestige de marque d’une lointaine époque coloniale. La terrasse est principalement vide, malgré la douceur inhabituelle du temps et le coucher de soleil qui désormais ne saurait tarder. Fidèle au cliché, rappelé avec bienveillance par la carte du bar, je commande un Singapore Sling, inventé à ce qu’il parait par le fondateur de la ville, à qui l’hotel doit d’ailleurs son nom.

A unte table voisine, un couple américain, la trentaine, contemple les fruits d’une session de shopping, mentionnant quelques noms, ceux sans doute des destinataires de certains de ces achats. Moi-même, je me souviens de ces lunettes de soleil Ungaro que j’ai trouvées cet après-midi, les enfile et contemple le ciel, satisfait.

Ici, mon cocktail exotique a la main, je me dis que mes souvenirs européens sont bien loins, mes ambitions et mes rêves aussi. N’était-ce d’ailleurs mon intention lorsque je decidai il y a quelques mois de m’installer ici? Mettre un terme a cette course sans but, abandonnant par la même il est vrai ces hauts et ces bas dont la vie est parait-il faite, preferant prudemment empocher mes quelques gains pour une retraite soi-disant dorée.




Envoutant Hotel Raffles...

No comments: